Cas vécu d’arnaque de faux prêteur

L’ACEF invite la population à la prudence

Dans la foulée d’une mise en garde publiée par l’Office de la protection du consommateur (OPC) et l’Autorité des marchés financiers (AMF), l’Association coopérative d’économie familiale de l’Estrie (ACEF Estrie) invite la population à se méfier des prêteurs trouvés sur Internet.

L’ACEF Estrie a en effet reçu un consommateur victime d’une telle arnaque. Son histoire peut aider d’autres consommateurs à ne pas tomber dans le panneau. Il s’agissait de « Crédit solution plus », mais nous pouvons supposer qu’il y a plusieurs fraudeurs et plusieurs « noms d’entreprises » utilisés.

Voici donc le cas en question. Le consommateur avait trouvé le prêteur « Crédit solution plus » sur Internet et avait demandé un prêt.  La supposée entreprise avait accepté d’accorder un prêt au taux avantageux de 4%, et envoyé un contrat par texto puis demandé au consommateur de payer des frais de notaire avant de verser le montant du prêt. Il y avait un problème technique (probablement planifié) pour ce versement, et comme c’était pressant, l’entreprise a indiqué par texto au consommateur de faire un virement bancaire directement dans le compte du notaire. Une fois ce virement effectué, le faux prêteur demandé des frais pour l’assurance-prêt, conditionnel au versement du prêt. C’est cette 2e demande qui a mis la puce à l’oreille du consommateur.

Celui-ci est venu à l’ACEF Estrie, dans le but de voir s’il pouvait annuler le contrat de crédit, qu’il croyait encore valide à ce stade. Nous avons alors fait des vérifications : « Crédit solution plus » a un site internet, mais pas de permis de prêteur de l’OPC, ni d’enregistrement au Registre des entreprises du Québec. Le  « supposé notaire » à qui l’argent a été versé n’est pas inscrit à l’Ordre des notaires. Et le « contrat » d’assurance-prêt envoyé était bidon aussi, avec un autre nom d’une « supposée notaire » non inscrite à l’Ordre des notaires.

Le consommateur s’est donc bel et bien fait arnaquer d’un montant d’environ 700 $ et le montant aurait été plus élevé s’il avait payé la « supposée assurance-prêt » de 1 400 $. Par ailleurs les fraudeurs ont maintenant ses informations personnelles, incluant ses coordonnées bancaires!

La morale de l’histoire : ne JAMAIS VERSER D’ARGENT avant un prêt, et faire les vérifications (entre autre que le prêteur a un permis de l’OPC) avant de communiquer vos informations personnelles en vue de conclure un prêt. Il faut aussi savoir qu’avec un virement bancaire, vous n’avez pas de possibilités de ravoir votre argent. En tout temps, surtout lors de transaction à distance, un paiement par carte de crédit vous protège mieux, par un recours appelé « rétrofacturation ». Paypall offre aussi certaines protections.

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