Journée mondiale du refus de la misère : Sherbrooke fera peut-être partie d’un nouveau record Guinness

COMMUNIQUÉ
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Journée mondiale du refus de la misère : Sherbrooke fera peut-être partie d’un nouveau record Guinness

Sherbrooke, 17 octobre 2010 – Comme plusieurs le savent peut-être, il y a depuis 15 ans une marche à Sherbrooke pour souligner le 17 octobre, journée mondiale du refus de la misère. Ce que vous ne savez peut-être pas et que j’ai moi-même appris ce jour-là, c’est que l’an dernier, pas moins de 40 millions de personnes* à travers le monde ont manifesté pour refuser la misère, établissant ainsi un record Guinness homologué. Par notre marche dans Sherbrooke, aurons-nous contribué modestement à établir un nouveau record mondial cette année?

Au-delà du sensationnalisme du Guinness, sentir qu’on fait partie d’un mouvement de 40 millions de personnes qui se lèvent et marchent pour refuser la misère, ça donne une toute autre perspective à notre action. Et un nouveau souffle pour notre engagement au quotidien en faveur de la justice, la dignité et la solidarité.

Le message proclamé tous les 17 octobre est le suivant : « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. ». Cette journée est aussi l’occasion de donner la parole à ceux qui vivent la grande pauvreté et d’entendre leur témoignage.

À Sherbrooke, les activités du 17 octobre furent précédées par la nuit des sans-abris à laquelle ont participé de nombreux braves, dont je ne suis pas. Puis dans l’après-midi, de nombreux organismes ont participé à la tenue de kiosques au Carrefour Quatre-Saisons pour sensibiliser à la pauvreté et faire connaître leurs actions. Ce fut intéressant de côtoyer les membres d’autres organismes et d’échanger avec eux mais peu efficace pour sensibiliser les gens. En effet, peu de gens s’arrêtaient, la plupart cherchant même à éviter les kiosques. Par gêne? Par manque d’intérêt ou de temps? Par crainte de se « faire embarquer » dans quelque chose? Toujours est-il qu’à mon avis il faudra repenser cette activité de sensibilisation et trouver de nouvelles idées. Un beau défi pour l’an prochain.

Puis la marche comme telle commença. « Cette marche, ce n’est pas pour placoter de nos histoires avec les autres. C’est une marche silencieuse pour faire réaliser qu’un grand nombre de personnes n’ont pas la parole » nous expliqua Lise Boulanger. C’était ma première marche à Sherbrooke et j’ignorais qu’elle serait silencieuse, mais j’ai apprécié. Le silence donnait à la marche une ambiance particulière et un côté solennel. Même mon fils de 5 ans fut gagné par cette ambiance et a réussi à suivre la consigne, ou presque!

Arrivés à destination, une délicieuse soupe préparée par la Chaudronnée nous attendait ainsi que des gâteaux pour souligner les 15 ans d’existence de la marche à Sherbrooke. Une fois restaurés, nous avons eu droit à une animation bien organisée, équilibrant les textes sur la pauvreté et les témoignages avec des prestations de musique et de danse. Les moments les plus touchants restent sans contredit les témoignages de gens ayant vécu la détresse et la grande pauvreté et qui sont en train de s’en sortir car ils ont trouvé sur leur chemin des gens et des organismes qui les ont soutenus et les ont acceptés tels qu’ils étaient. Aujourd’hui, ils souhaitent en aider d’autres à leur tour. L’émotion était palpable lors de certains témoignages.

Ce fut donc une journée fort réussie. J’aurais cependant espéré une plus grande participation de la population sherbrookoise. Je tiens à féliciter ATD Quart Monde qui organise la marche, et particulièrement la coordonnatrice de l’événement, Lise Boulanger. Je voudrais aussi souligner l’implication de Claude Forgues, directeur de Centraide-Estrie, comme porte-parole de l’événement cette année.

Rappelons que la journée mondiale du refus de la misère est célébrée depuis 1987 à l’initiative du père Joseph Wresinski, fondateur de ATD Quart Monde. Elle est officiellement reconnue par l’Organisation des Nations Unies (ONU) depuis 1992 et est aujourd’hui célébrée dans plus de 100 pays. Rappelons aussi que le 8 décembre 2000, les chefs d’états membre de l’ONU ont signé la « Déclaration du millénaire », dans laquelle ils s’engageaient à éliminer la pauvreté dans le monde d’ici à 2015. Continuons à nous lever chaque 17 octobre pour refuser la misère et rappeler à nos dirigeants leurs engagements.

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Pour information : Sylvie Bonin, Coordonnatrice de l’ACEF
Tél. : 819-563-8144
Cell. : 819-574-5198

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